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Communiqué de presse

Alors que les agriculteurs occitans protestent contre la gestion de l'épizootie de dermatose nodulaire bovine, la REV leur apporte son plein soutien. Il est inacceptable que des animaux soient tués, d’autant plus s’agissant d’une mesure préventive sur des individus « sains ».

Nous rappelons, par ailleurs, que la véritable crise se situe à la confluence de l'urgence écologique, de la protection du vivant et de la remise en question du modèle spéciste dominant. Tandis que la France s’insurge, à juste titre là encore, contre la mise à mort de quelques milliers de vaches pour raisons sanitaires, trop peu condamnent l’abattage de millions de bovins par an pour la consommation humaine. Il est temps de changer notre regard sur l’élevage.

Le monde de l’élevage dans une impasse

Cet épisode tragique ne fait qu'exposer, une fois de plus, les failles intrinsèques et la cruauté structurelle de l'exploitation animale. L'élevage est le terrain fertile pour l'émergence et la propagation rapide des épizooties. Il concentre les animaux, affaiblit leurs défenses immunitaires par le stress, l’alimentation, comme lors de l'épisode de la vache folle, et les conditions de vie, et crée des réservoirs pour les mutations virales.

Si par une décision gouvernementale, les bovins échappaient finalement à l'euthanasie sanitaire, leur sort resterait de toute façon scellé par l'industrie. Car si les vaches ne meurent pas du fait de l'épizootie, elles sont de toute façon destinées à être abattues quelques mois plus tard, au terme de leur courte vie d'exploitation, pour la production de protéines animales.

La REV refuse cette fatalité spéciste et cette hypocrisie systémique. L’alimentation carnée n’est ni essentielle à la santé, ni éthique, ni écologique. Dès lors, l'acharnement à maintenir un système de production basé sur la mise à mort programmée et la violence institutionnelle est une aberration morale et écologique.

Complicité des syndicats dans le maintien de ce système

La REV dénonce la complicité des syndicats agricoles qui, en dépit de la crise climatique et sanitaire, continuent de promouvoir et de défendre un modèle basé sur l'élevage, cause de détresse chez les humains comme chez les non-humains. La bascule vers une agriculture exclusivement végétale est inéluctable.

En focalisant la protestation sur les seuls mécanismes d'indemnisation et les méthodes de contrôle de l'État, ces organisations :

  • occultent la cause première de la crise, à savoir l'existence même de l'exploitation animale, qui en plus d’être contraire à l’éthique représente un foyer permanent de risques sanitaires et écocidaires

  • maintiennent les éleveuses et éleveurs dans une impasse économique et morale en refusant d'envisager une sortie de l'élevage

  • appellent implicitement à la reprise d'un système qui, par essence, conduira tôt ou tard à d'autres crises et à d'autres massacres d'animaux.

Les syndicats défendent un modèle qui garantit la mise à mort de milliards d'individus sensibles chaque année ainsi que le suicide et la faillite de nombre d’agriculteurs. Il est temps que ceux-ci se libèrent de cette emprise et puissent bénéficier d’un accompagnement à la reconversion vers une profession qui ne soit pas néfaste au vivant.

Le rejet de la violence dans les conflits sociaux

Dans plusieurs communes de France ces derniers jours, la police a fait usage de la violence à l’encontre des agriculteurs qui manifestaient contre l’abattage de leurs troupeaux. Cette violence est inacceptable et nous apportons notre soutien aux manifestant·es. En Ariège, des animaux non humains ont également subi cette répression, avec l’utilisation de gaz lacrymogènes. La REV réaffirme son attachement à la non-violence comme méthode d'action. La résolution des conflits sociaux ne passe jamais par la répression, mais par le dialogue et l'écoute.

Pour conclure, la REV déplore la situation agricole face à ce nouvel épisode de dermatose nodulaire, conséquence immédiate du modèle pro-élevage, ainsi que le traitement des manifestations par le gouvernement. Cette séquence appelle à nouveau à la responsabilité de nos dirigeant·es : toutes les mesures doivent être mises en place pour tendre vers une agriculture entièrement végétale.

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