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(Crédit photo ED JONES / AFP)


Si le président de la République avait respecté la volonté populaire d'avoir un gouvernement issu du NFP, le chantier de A69 aurait fait l'objet d'un moratoire. En pleine crise de déni démocratique, le concessionnaire du chantier, ATOSCA, est au contraire libre de continuer ce projet écocidaire, utilisant d'une violence physique et morale croissante contre les militants écologistes et habitant·es. La REV condamne ces agissements et demande l'arrêt immédiat des travaux. 

À l'approche de la date de reprise des travaux, de multiples actes de violences et d'intimidation à l'encontre des militants et habitants le long du chantier de l'A69 ont été perpétrés par des individus cagoulés la dernière semaine d'août. Les agissements violents et irresponsables du concessionnaire sur les ZAD ont quand à elles provoqué de nombreuses blessures, dont certaines graves, aux écureuil.les présents sur les ZAD de la Crém'arbre et de la Cal'arbre (1), et ont escaladé en incendie du terrain d'une famille résidant sur la zone dite du Verger. Après la répression brutale des forces de l'ordre des militant·es écologistes et habitant·es s'insurgeant contre ce projet, c'est au tour du concessionnaire de ne leur laisser aucun répis.

Tandis que le samedi 31, les militant.e.s présent.e.s sur place ont pu observer de nombreux mouvements de véhicules, rodant notamment autour du Verger, les violences ont atteint un point d'orgue dès la nuit du dimanche 1er septembre. Sur la Cal'arbre, l'abattage nocturne et illégal par ATOSCA de nombreux arbres remarquables a été perpétré en présence de nombreux gendarmes et au mépris de la sécurité des écureuils présent sur site, puisqu'encore une fois certaine.es d'entre eux ont été blessés (2)(3)

La zone dite du Verger est une maison familiale avec un grand terrain, située sur la commune de Verfeil, et louée par une famille avec un enfant de 4 ans. Cette maison a été cédée à Atosca dans le cadre d'un accord "amiable" avec l'ancien propriétaire, sans que la famille n'en ait été informée, et cette dernière souhaite y résider jusqu'à la fin du bail qui court jusqu'à Novembre 2025 (8).

Sur cette zone,  c'est un climat de chaos qui s'est installé, avec le soutien complice de la gendarmerie. Plus tôt dans la semaine précédent ce dimanche 1er septembre, la famille a du faire face à l'irruption de personnes cagoulées tentant de provoquer des départs de feu, mettant en danger les personnes sur place. Un dépôt de plainte pour tentative de meurtre a été déposée (4). Pour la deuxième fois ce dimanche, et malgré la présence de quelques militants pour soutenir la famille sur place, des départs d'incendies ont à nouveau été provoqués, là encore en pleine nuit par des individus là encore cagoulés, certains d'entre eux allant jusqu'à la confrontation directe avec les habitant.e.s et militant.e.s présent.e.s à ce moment. Le jet de cocktails Molotov aura notamment provoqué un début d'incendie sur le véhicule de la famille. Au petit matin, l'intervention de la gendarmerie locale aura entrainé la détérioration des preuves, compliquant le bon déroulement d'une hypothétique et pourtant légitime enquête (2) (5). 

Après les nombreuses irrégularités qui ont été mises en évidence au cour de la commission d’enquête parlementaire sur l'A69 (6) et qui ont entaché le début des travaux, cette séquence apporte une nouvelle fois la preuve que le concessionnaire, protégé par (a minima) l'inaction complice des forces de l'ordre, ne reculera devant rien pour mener à bien ce projet d'autoroute, pourtant pointé du doigt à de nombreuses reprises pour son caractère écocidaire, et pour lequel une alternative plus vertueuse existe bel et bien (7). 

Dans un tel contexte d'insécurité, le courage des habitant.e.s et des militant.e.s qui mettent leurs vies en danger pour la protection du vivant face à l'absurdité d'un tel projet est hors du commun. La REV leur apporte son soutien total, ainsi qu'aux collectif La Voie Est Libre qui oeuvre sans relâche pour médiatiser le scandale continu de cette autoroute et de son chantier.

La REV demande que des actions fortes soient prises par les autorités contre ce concessionnaire qui va jusqu'à mettre en danger la vie de militant·es écologistes qui défendent le vivant et des habitant·es qui luttent simplement pour préserver leur territoire. Nous demandons également à ce que cesse la complicité des forces policières, présentes lors des abattages illégaux et au commande de la répression démesurée des écureuils. Nous appelons par ailleurs au respect des normes internationales qui appellent à la protection des lanceurs d'alerte et des militant·es écologistes. 








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