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Tandis que la lutte contre le projet écocidaire de l'autoroute A69 entre Castres et Toulouse se poursuit malgré la répression policière, les mensonges du concessionnaire, protégé par l'État, éclatent au grand jour.

Située sur le chantier de l’autoroute, la ZAD de la Crém'arbre est devenue un symbole de résistance sans faille depuis janvier. Les militantes et militants vont jusqu'à mettre leur vie en jeu contre ce projet largement rejeté par la population pour son caractère écocidaire et passéiste et par la communauté internationale avec, par exemple, la venue de Greta Thunberg sur les lieux. Les activistes font face au concessionnaire Atosca et aux gendarmes qui ont recours à la violence pour tenter de déloger les "écureuils" des arbres et de rendre possible l'abattage de ces derniers. Outre le coût considérable de ces opérations policières, évalué à 2.76 millions d'euros, les violations des droits humains sont également d'une ampleur inédite. Michel Forst, rapporteur spécial de l'ONU sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, a publiquement alerté sur les méthodes employées contre des militants pacifiques après sa venue sur la ZAD.

La commission d’enquête parlementaire sur le montage juridique et financier de l’A69 a mis en avant le manque évident de considération du concessionnaire pour les enjeux écologiques actuels, mais aussi ses mensonges sur ce dossier.

D’abord, il a été révélé que le déclassement de la zone, motif utilisé par le concessionnaire pour justifier l’abattage des arbres, n’avait jamais été acté. D’autre part, des atteintes à l'écosystème local (nids d'oiseaux enlevés, cavités de chiroptères obstruées) ont été perpétrées pour en diminuer fallacieusement l'intérêt écologique. Le directeur de la Dreal (Direction régionale de l'environnement), Patrick Berg, a affirmé durant une session de cette commission que des arbres ont été coupés par l'entreprise Atosca sans son autorisation. L’ensemble des violences perpétrées par les forces de l’ordre contre les activistes ont donc eu pour seule motivation de permettre des actes parfaitement illégaux.

De plus, la compensation écologique du projet a été bâclée, preuve en est l’aveu du directeur général d'Atosca, Martial Gerlinger selon qui la promesse “cinq fois plus d’arbres replantés qu’abattus” n’est qu’une “simplification de communication”. 

La REV salue la détermination sans faille des militants écologistes qui continuent de protéger la ZAD de la Crém'arbre. La REV dénonce l’écocide perpétré par le concessionnaire en toute impunité et s'étonne du silence médiatique autour de faits aussi alarmants qu’éloquents quant à la protection du vivant. Les conclusions de la commission d’enquête menée à l’Assemblée nationale doivent déclencher un abandon définitif du projet de l’A69.

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