[Communiqué] La REV appelle à faire de la lutte pour les droits trans une cause prioritaire
Le 20/11/24
Ce mercredi 20 novembre 2024 a lieu le TDOR, le Trans Day of Remembrance, la journée du souvenir trans.
Dans un contexte de plus en plus fascisant, entre les propos d’Emmanuel Macron de Juin dernier dénonçant le changement de sexe en mairie (une inanité réactionnaire puisqu’il confond volontairement sexe et genre et s’étonne de pouvoir changer d’état civil en mairie. Souhaite-t-il doter les chirurgiens de pouvoirs administratifs ?), soit-disant porté dans le programme du Nouveau Front Populaire, le gouvernement Meloni ayant réussi à faire effacer le nom d’une des mères des actes de naissance d’enfants de couples de femmes, l’élection en Argentine de Javier Milei, un libertarien proche du fascisme, l’élection récente aux États-Unis de Donald Trump pour la deuxième fois… Et ce ne sont que les exemples les plus médiatisés.
Il est nécessaire de porter un projet de soutien aux droits des personnes transgenres qui s’inscrive dans une lutte antifasciste et intersectionnelle.
Pour rappel :
La transidentité, n’est ni une maladie ni une mode. Elle a été retirée de la liste des maladies mentales en 2009, puis par un décret d’application le 10 février 2010, par la France et en 2019 par l’OMS lors du CIM-11. Le décret d’application a eu pour effet positif de faire sortir la transidentité des maladies mentales (ALD 23) pour la classer dans l’ALD 31 (affections hors liste).
Cependant nous sommes toujours confronté.es.x à des obstacles comme la durée du processus légal de changement de genre à l’état civil(de quelques mois à plus d’un an) qui ne peut s’effectuer qu’au tribunal. Nous subissons également le mégenrage (parfois, souvent, volontaire), le backlash transphobe causé par la dernière panique morale à la mode ou encore les frais de santé liés à la transidentité encore trop peu remboursés malgré la reconnaissance de la transidentité comme une condition médicale légitime..
Quelques pistes peuvent être envisagées pour améliorer la vie des personnes transgenres, qu’elles soient binaire (homme, femme) ou non-binaires (agenre, genderfluid, demi-genre, neutrois, bigenre…), les voici dans une liste non exhaustive :
- Changement de genre à l’état civil libre et gratuit en mairie. A inscrire dans la constitution. Cette mesure est dans le programme du NFP et serait dans la lignée de l’autodétermination de genre.
- Retrait de la mention de genre sur les papiers d’identité. Jusqu'en 1995 elle était absente.
- Reconnaissance d’un genre neutre.
- Reconnaissance du délit d’enbyphobie au même titre que l’homophobie ou le racisme
- Formation obligatoire des personnels, professeurs des établissements scolaires et universitaires, et des fonctionnaires, à la lutte contre l'enbyphobie et la transphobie.
- Gratuité des soins liés à la transidentité.
- Légalisation du travail du sexe et encadrement légal des travailleur.euses.s concerné.es
- Inscription dans la Constitution de la PMA, la GPA, le mariage, et l'avortement, pour tous.tes.x.
- Reconnaissance des néo-pronoms et du langage neutre : Le masculin ne fait pas le neutre.
Sources et inspirations :
https://journals.openedition.org/socio-logos/2837
https://www.threads.net/@parolesanspeur/post/DCHSCtBCBVt
https://toutesdesfemmes.fr/400-deputees-convoquees-au-tribunal-judiciaire/
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