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Communiqué de presse de l'antenne régionale de la REV en Normandie, le 17 avril 2024. 


Alors que la pollution du bassin versant de la Dathée continue d’empirer depuis de nombreuses années en raison de la mauvaise gestion des eaux communales, la Révolution Écologique pour le Vivant (REV) dénonce l’inaction des autorités locales, à savoir la commune de Noues-de-Sienne, la Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) et le préfet du Calvados. Il est impératif que celles-ci réagissent urgemment pour cesser de mettre en danger la vie des habitants et animaux des communes concernées.

Une habitante de Noues-de-Sienne, Séverine Deutsch, nous a alertés sur le déversement d’eaux pluviales communales dans l’ensemble de sa commune, avec des rejets d’eaux usées en plusieurs points identifiés par le Syndicat intercommunal à vocation multiple (SIVOM), dont son propre terrain. 

Cette situation constitue un scandale sanitaire : Séverine Deutsch a été victime d’une appendicite infectieuse, son arthrose a empiré et sa jument est morte en raison de bactéries (salmonelles, E. coli et entérocoques) constatées par l’Office Français de la Biodiversité et présentes à des taux élevés, les rendant ainsi dangereuses pour la santé. Il existe donc des risques inquiétants pour l’ensemble des êtres utilisant cette eau contaminée.

Il s’agit également d’un scandale écologique car les eaux contenant ces bactéries se déversent ensuite dans le lac de la Dathée, lac essentiel pour la population puisque le bocage virois ne dispose pas de nappes phréatiques. De plus, la commune y relâche des poissons qui meurent par contamination, fait rapporté par des associations locales de pêcheurs. Séverine Deutsch a observé un déclin de la biodiversité sur son terrain en seulement 6 mois. Cette pollution ne se limite pas à Noues-de-Sienne et touche des communes aux alentours telles que Vire.

Cette situation est d’autant plus scandaleuse qu’elle a lieu dans la circonscription de la députée Élisabeth Borne qui, alors qu’elle était Première ministre, a lancé un plan d’eau national mais n’a répondu à aucune des sollicitations locales pour prendre des mesures d’urgence. Elle a ainsi laissé la situation s’empirer pour les habitants locaux. 

La santé des milliers d’habitants des communes utilisant cette eau est en jeu, ainsi que toute la biodiversité. La chaleur est un facteur aggravant, puisqu’elle accentue la présence des bactéries présentes dans les eaux et les sols contaminés, qui sont vouées à se développer davantage avec les canicules à répétition.   

Il y a urgence à agir : le délai d’attente du référé expertise en cours est trop long (9 mois) pour permettre de protéger les êtres humains et les autres animaux qui vivent sur le secteur.

La REV demande donc aux autorités locales (la commune, le préfet et la DDTM) de mettre fin à cette situation catastrophique qu’elles ont décidé de laisser empirer.

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