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Communiqué de presse de la REV Occitanie. 

Le 10 avril 2024, la préfecture de l’Aveyron publiait un arrêté autorisant à abattre les chiens errants et divagants sur les communes de La Couvertoirade, l’Hospitalité du Larzac, Nant, Saint-Eulalie-de-Cernon, et Saint-Jean-et-Saint-Paul. L’antenne occitane de la Révolution Écologique pour le Vivant (REV) demande la suspension immédiate de cet arrêté qui s’attaque désormais aux animaux domestiques après avoir déjà ciblé depuis longtemps les animaux sauvages, notamment les loups. 

Cette décision s’ancre dans la volonté de répondre aux attaques de cheptels. Le département de l’Aveyron est le premier département ovin de France avec un cheptel de 928 200 individus en 2022. À cet effet, plusieurs arrêtés autorisant des tirs de défense simples ou renforcés ont été rapidement pris au profit des éleveurs concernés ou potentiellement menacés, afin d’abattre des loups. 

Pourtant, depuis le début de l’année 2024, seulement sept attaques sur des ovins du département de l’Aveyron ont pu être expertisées par l’Office Français de la Biodiversité de Rodez comme pouvant être attribuées au loup, soit 0,0007 % du cheptel total. Il est important d’ajouter que les éleveurs et les éleveuses sont indemnisés au-delà de la valeur de leurs brebis lors d’une prédation pour laquelle l’action du loup n’est pas écartée. Pour rappel, un loup a été abattu sur la commune de Saint-Beaulize sur trois loups identifiés dans le département, alors que la majorité des éleveurs n’utilise pas les subventions de l’Etat pour se protéger contre les éventuelles prédations du canidé."

En plus de la menace d’éradication des loups sur le département, la préfecture n’arrête pas ses décisions meurtrières, puisque elle décide l'impensable en autorisant l’abattage des chiens errants. Cet arrêté n’est absolument pas conforme au respect de l’article 521-1 du Code Pénal sur la maltraitance à l’encontre des animaux domestiques. 

Qu’entend la préfecture par “chiens errants” ? Est considéré en état de divagation, tout chien qui en dehors d’une action de chasse, de la garde ou de la protection du troupeau, n’est plus sous la surveillance effective de son maître, se trouve hors de portée de voix de celui-ci ou de tout instrument sonore permettant son rappel, ou qui est éloigné de son propriétaire ou de la personne qui est en est responsable d’une distance dépassant 100 m. 

En conséquence, les agents de l’Office Français de la Biodiversité ainsi que des lieutenants de louveterie auront donc toute latitude pour décider de tirer sur des chiens durant l’application de cet arrêté, soit du 10 avril au 10 mai 2024 de 20h à 08h. De nombreux français s’insurgent devant cet arrêté préfectoral, à l’image de cette citoyenne qui a lancé une pétition sur le site internet “mesopinions.com”. Celle-ci a d’ores et déjà rassemblé plus de 43 000 signatures. 

La REV demande le retrait immédiat de cet arrêté et appelle l’État à accompagner les éleveurs afin de promouvoir des mesures alternatives pour se protéger des diverses prédations, tel que l’effarouchement.

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