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Communiqué de presse de la REV Bourgogne-Franche-Comté

Le 20 septembre 2024


Non à l'affaiblissement de la protection des loups en France et en Europe :
une trahison des politiques publiques pour la préservation de la biodiversité

L’antenne régionale de la Révolution Écologique pour le Vivant (REV) en Bourgogne Franche-Comté condamne fermement les mesures prises par la préfecture du Doubs (25) : celles-ci autorisent des « tirs territorialisés » jusqu’en 2025, sans mise en place préalable de mesures de protection, en violation du Plan National d'Action Loup et des arrêtés ministériels. Ces actions contreviennent également à la jurisprudence récente de la Cour de Justice de l’Union européenne, qui impose des conditions strictes pour autoriser des tirs létaux.

Mardi 24 septembre, se tiendra une réunion au sein du Parlement Européen sur la révision potentielle de la Convention de Berne et la protection stricte de l’espèce lupine. Ce souhait de la Commission européenne, soutenu notamment par l’Allemagne et la France, visant à réduire le niveau de protection des loups constitue une trahison des valeurs fondamentales de la convention, qui soulignent le rôle de la flore et de la faune sauvage dans le maintien de l'équilibre biologique.

Cette modification faciliterait l’abattage des loups ainsi que la destruction des sites de reproduction. Il s’agit là d’une rupture totale par rapport aux engagements forts de conservation et de protection que doivent prendre et maintenir les Etats Membres. 

Il est clair que l’Union Européenne et certains États Membres mènent désormais une politique environnementale qui cède à l’opportunisme politique, aux pressions de la rhétorique populiste sous l’influence des lobbies agricoles et cynégétiques. Il est temps que nos élus soient à la hauteur des engagements internationaux.

La REV exige une révision du Plan National d’Action Loup qui ne prône que la destruction du grand prédateur, ainsi que des sanctions contre les actes de braconnage. Des politiques de soutien aux éleveurs, en collaboration avec les scientifiques et les associations de protection de la nature, en vue, à terme, d’une reconversion de la profession vers une agriculture éthique et végétale, doivent être mises en œuvre pour assurer la coexistence entre les loups et les activités pastorales. Il en va du respect du vivant et des législations internationales et européennes, qui visent à conserver cette espèce protégée et l’ensemble de la biodiversité.

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