Journée mondiale pour les animaux : 100 ans après sa création, toujours d’actualité 

Une date initiée pour combattre la cruauté envers les animaux

On doit cette journée si importante à Heinrich Zimmermann, activiste de la cause animale,  auteur et éditeur du magazine Mensch und Hund (Homme et Chien). 

Le 24 mars 1925, il entreprend d’organiser une manifestation au Palais des Sports de Berlin qui réunit 5000 personnes. L’objectif de cet événement : mettre en lumière la souffrance des animaux et sa propre vision de ce que devait être le bien-être animal. , c'est-à-dire d’accorder notre compassion à tous les animaux quelle que soit leur espèce. 

Après le succès de cette première édition, Heinrich Zimmermann s’est battu durant des années pour exporter son projet dans d’autres pays, et sa persévérance a fini par porter ses fruits  en 1929, à Vienne, à l’occasion du Congrès International pour la protection des animaux.  Le concept s’est ensuite exporté en Italie deux en plus tard : c’est là, à Florence, qu’est officiellement née la Journée mondiale pour les animaux, et qu’elle a lieu chaque 4 octobre partout dans le monde. 

Le 4 octobre en référence à Saint François d’Assise 

François d’Assise (1182-1226), célébré le 4 octobre en tant que saint patron des animaux, était le fils d’un riche marchand de tissus. Alors qu’il était logiquement destiné à prendre la succession de son père et à vivre une existence très confortable, il choisit finalement d’y renoncer et de faire le vœu de pauvreté. Il fonde alors l’ordre des Frères mineurs qui attire de nombreuses personnes. Comme il souhaite que ses compagnons et lui-même ne possèdent rien, il étend naturellement cette règle aux animaux. 

François d’Assise s’oppose à l’idée de posséder des animaux domestiques et même de monter à cheval, exception faite si la personne est malade et où en état de grande faiblesse. 

Aujourd’hui, il est considéré par beaucoup comme le fondateur de l’écologie moderne car il étend toute sa considération morale à la nature et aux êtres qui y vivent. 

Une journée mondiale pour tous les animaux 

Cet événement a vocation à inclure toutes les créatures vivantes sans exception, en hommage à la vision de François d’Assise, et en accord avec la pensée de Heinrich Zimmermann. Que les animaux soient issus de l'élevage, dits de compagnie ou même sauvages, marins etc., tous les animaux sont ainsi concernés par cette célébration. Le but premier de cette journée est d’attirer l’attention de l’ensemble des citoyen.nes, indifféremment de leur nationalité, religion où même convictions politiques, et des gouvernements internationaux sur le sujet de la cause animale.. 

Mais il s’agit également d’une journée qui invite les associations de protection animale à réfléchir ensemble aux différents moyens permettant d’améliorer un temps soit peu leurs conditions de vie (changer les conditions d’élevage et d’abattage, permettre une meilleure prise en charge des animaux domestiques, agir pour empêcher les actes de cruauté envers les animaux, éviter l’extinction des espèces quand cela est possible, etc.). 

Chacune et chacun, partout dans le monde, est libre de célébrer cette journée comme bon lui semble. Oeuvres d’art, stand de sensibilisation, happening, adoption d’un animal dans un refuge (attention tout de même : adopter un animal est une lourde responsabilité et doit être par conséquent un acte mûrement réfléchi) : chaque geste compte à cette date symbolique, mais aussi tout au long de l’année.

En cette journée, découvrez les revendications radicales de la REV

À la REV, nous défendons l’idée qu’il faut étendre notre considération morale et éthique à tous les animaux sentients qui partagent cette planète avec nous, et pas seulement à certains d’entre eux comme les animaux de compagnie. Nous défendons ainsi un projet de société antispéciste : une vision qui va plus loin que le seul animalisme.

Les animaux qui souffrent le plus et qui sont les plus nombreux à l’heure actuelle restent les animaux d’élevage, dont la capacité à ressentir des émotions n’est plus à prouver. Alors pourquoi leur vie, leurs souffrances, compteraient moins que l’existence des chats ou des chiens ?

Rien qu’en France, nous tuons environ 3 millions 200 000 animaux chaque jour dans les abattoirs français. Par an, cela fait un milliard. Et cela dans l’indifférence quasi-générale, et alors que l’alimentation carnée n’est pas indispensable à la santé.

Au regard de tout cela, il est plus qu’urgent de revoir notre rapport aux animaux sentients et de prendre enfin conscience qu’il est intolérable de continuer à les massacrer en masse rien que pour satisfaire notre simple plaisir gustatif. 

Nous nous opposons également à toutes les formes d’exploitation animale gravitant autour de l’élevage, comme les cirques avec animaux, la corrida, l’expérimentation animale, la fourrure ou encore la chasse. 

Nous souhaitons l’abolition de toutes ces pratiques à long terme, après une période de transition durant laquelle les éleveuses et éleveurs ainsi que l’ensemble des professionnels de ces secteurs pourront se reconvertir. 

Aujourd’hui, 4 octobre, faisons entendre la voix des animaux ! Pour faire avancer leurs droits, il est important de faire connaître l’antispécisme. C’est en assumant une certaine radicalité que nous pourrons enfin obtenir des progrès pour les animaux.

Sources : 

https://www.sudouest.fr/environnement/animaux/ce-lundi-c-est-la-journee-mondiale-des-animaux-pourquoi-le-4-octobre-6325983.php?csnt=192522a6577

https://lemagdesanimaux.ouest-france.fr/dossier-1676-journee-mondiale-des-animaux.html

https://www.animal-cross.org/pourquoi-francois-dassise-est-il-emblematique-de-la-journee-mondiale-des-animaux/

https://infodon.fr/l214/#:~:text=En%20France%2C%20plus%20de%203,accès%20à%20l'extérieur).