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par Jean-Loup Diaz, membre de la REV

L'A69 entre Castres et Toulouse aurait une distance de 53 kilomètres. C'est E. Philippe, alors Premier ministre, qui a signé un décret pour utilité publique. Sont pour l'autoroute la chambre de commerce et de l'industrie du Tarn et bien sûr le gouvernement. Ceux qui sont contre sont des militants écologistes et des scientifiques. Certains ont fait des grèves de la faim. De nombreux élus locaux disent aussi non à l'A69 parce que l'autoroute traverserait des champs agricoles et de nombreux arbres seraient abattus. Le Conseil National de la Nature a donné un avis défavorable. Ceux qui étaient contre proposaient d'agrandir la route N126.

Le chantier a débuté au dernier printemps.

Le 28 février, le Tribunal administratif de Toulouse a annulé  l'autorisation environnementale du chantier de l'A69. Une proposition de loi demandant de reprendre le chantier devait être déposé le 14 mars. Ce qui n'a pas été fait.

Que penser de cette situation ?

Le transport occupe une place importante dans la réflexion sur l'aménagement du territoire. C'est en 1927 que l'idée d'autoroute est venue. Mais la première a vu le jour en 1949. Depuis ce temps- là, les élus visent la création d'emplois et ont réclamé des autoroutes. Les productivistes et les industriels pensent eux au profit.

Quel but faut-il poursuivre ? Quelles exigences s'imposent ? Quels moyens utiliser ? Il y a trois principes.

Premier principe

Le premier principe qu'on doit respecter est de réfléchir à un mode de transport soutenable et la satisfaction des besoins sociaux est nécessaire. Toute construction devrait respecter la nature, ce qui a été rarement fait depuis deux siècles. L'État et les collectivités territoriales doivent s'engager pour revaloriser le transport ferroviaire et la voie d'eau, modes de transport plus économes. Dans la réflexion il faut tenir compte du fait que les travaux routiers génèrent moins d'emplois que d'autres travaux. Par exemple la réhabilitation des logements en permet trois fois plus.

Deuxième principe 

C'est l'exigence démocratique. Dans les communes il faut écouter les habitants. Dans les départements et les régions il est nécessaire d'organiser des réunions pour présenter le projet et il faut tenir compte des bonnes propositions qui ont été faites. Il faut aussi au niveau national assurer la cohérence entre les régions pour éviter les déséquilibres entre celles-ci.

Troisième principe

Sur le plan administratif, il faut redéfinir les échelles de compétences des collectivités territoriales. Il faut se donner les moyens du changement. Les pouvoirs publics doivent apporter les incitations qui modifieront les pratiques individuelles..

Conclusion

Ceux qui sont favorables à l'autoroute ne respectent pas le vivant et ils sont prêts à détruire des champs et de nombreux arbres. Ils se moquent de la démocratie et ne tiennent pas compte des gens, des élus et des associations qui refusent l'autoroute et proposent d'autres solutions intéressantes.

Il faut être contre la reprise du chantier.

Certains diront que cela est du gâchis. La faute n'est pas à ceux qui étaient contre l'autoroute mais bien à ceux qui n'ont pas voulu abandonner un mauvais projet. En premier lieu le gouvernement.

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