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Par Bernard-Jean Caron, membre de la REV. 


L'historique 

L'histoire du canal Seine -Nord Europe est longue. Elle débute en 1965 quand le canal du Nord est ouvert. Il prend une place importante dans le transport de fret. En 1975 vient l'idée d'accueillir les bateaux à grand gabarit. Mais il faut attendre 1993 pour que la Région Nord-Pas-de-Calais relance l'idée d'un canal plus important.

Depuis l'année précédente, ce sont les Verts qui gouvernent la Région. Leur politique des transports est claire : il faut diminuer l'importance des voitures et des camions et développer le train pour les voyageurs et pour le transport des marchandises. C'est l'intermodalité qui est lancée. Elle comprend la route, le rail et le canal.

De 1993 à 1994 des débats publics sont organisés et des études préliminaires sont menées. De 1997 à 1998  on travaille sur le choix du fuseau de passage du canal. Les réunions  faites avec les citoyens se sont dans l'ensemble bien passées.

En 1998, les Verts ne sont pas réélus. Les années passent. Le gouvernement et la Région reprennent la priorité à la route. De 2004 à 2006 ont lieu des études d'avant projet En 2010, on parle de travaux mais la crise financière provoque l'arrêt de cette idée.

Le canal est relancé en 2013  et en 2015 a lieu l'enquête publique. En 2016, la Société du Canal Seine-Nord Europe est créée.

En 2022, les premiers coups de pelle sont donnés dans l'Oise. Cette année la CSNE  communique davantage. Elle parle de commencer les travaux. 

POURQUOI CE CANAL NE DOIT PAS VOIR LE JOUR 

1. Un projet promis à l'échec

Il y a trente ans, le canal Seine-Nord Europe aurait pu être envisagé. Il aurait fallu pour cela que la multimodalité soit adoptée par l'Etat et les collectivités concernées afin que les mentalités changent, afin que les transporteurs utilisent davantage le fluvial.

Or, pendant trente ans, les transports routiers n'ont cessé d'être puissants. C'est ce qui explique qu'aujourd'hui on constate que le passage du transport routier au fluvial est évalué à 3%.

2. Un projet démesuré

Le canal prévu doit avoir une longueur de 107 km. Il concerne l'Oise, la Somme, les Hauts de France. Ce projet coûterait très cher.

Un pont-canal de 1,3 km serait nécessaire pour transporter l'eau au-dessus de la Somme. Il faudrait 78 millions de mètres cubes pour le terrassement. 62 ponts routiers et ferroviaires devraient être construits. Tout cela coûterait au minimum 5 milliards d'euros.

Dans une période où la France a une dette énorme à rembourser, on se demande où l'on ira chercher les sommes nécessaires à la construction du canal.

3. Un projet mauvais pour l'écologie

Quand on regarde les conséquences qu'aurait le canal sur l'environnement, on constate deux dangers essentiels :

- 3 000 hectares sur des zones naturelles et sauvages seraient supprimées.

Des zones Natura 2000, le réseau européen qui défend la préservation de la biodiversité, seraient détruites.

- Quant à l'eau, ce serait une catastrophe : pour éviter la pénurie d'eau, la société envisage  la construction d'une retenue d'eau.

Comme une augmentation du climat est prévue, on sait qu'on aurait un problème pour la quantité d'eau.


Pour toutes ces raisons, la REV demande l'abandon de ce projet.


Signez notre pétition :
https://www.mesopinions.com/petition/politique/petition-abandon-canal-seine-nord-europe/228896

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