
Texte de soutien à Louna, militante transgenre anarchiste contre l'A69
Le 07/02/25
Article rédigé par Léa Saunier, militante transféministe et antispéciste, référente REV pour la Drôme.
L’état encore une fois transphobe
Louna est une femme transgenre anarchiste, militante contre le projet d’A69 (lien vers l’article du blog de la REV de septembre dernier).
Cela fait plus de trois mois maintenant qu’elle est en détention provisoire au sein de la maison d’arrêt pour hommes de Tarbes. Cette détention en isolement est donc, en plus d'être transphobe, encore plus difficile mentalement.
Cette détention est transphobe car l’appareil de justice considère que l’auto-détermination de genre de Louna n’est pas valide et que ce qui importe est son genre assigné à la naissance.
Transidentité : une existence historique et valide
La transidentité existe depuis des millénaires et n’est pas une lubie ou une invention de notre esprit.
Elle est le fait que l’identité de la personne ne correspond pas au genre assigné à la naissance. Par ailleurs le mot transgenre se décompose en deux parties, le préfixe trans et le suffixe genre. Le premier vient du latin, du même mot, qui veut dire au-delà, de l’autre côté. Le second vient de l’anglais gender et indique une construction sociale de l’identité sexuelle, de qui l’on est.
L’identité de genre, faisant partie du parapluie de la transidentité, pouvant être binaire (homme (pronoms masculins) ou femme (pronoms féminins)) ou non-binaire (de aucun genre à de multiples genres, en passant par de la fluidité de genre), est totalement valide et légitime. Nous pouvons par exemple citer les Muxes au Mexique, les bispirituels dans les communautés autochtones d’Amérique ou les Hijra en Asie du Sud-Est.
Une bataille historique pour les droits LGBTQIA+ et un point de départ : les émeutes de Stonewall
Les années 1950-1960 marquèrent le début du militantisme pour les droits LGBTQIA+ dans l’histoire moderne, avec notamment les émeutes de Stonewall en 1969.
Cet épisode, marquant pour la communauté LGBTQIA+, a commencé par une descente de policiers la nuit du 27 au 28 Juin dans le Stonewall Inn, un bar gay de New York, arrêtant 13 personnes. Poussé·es à bout par le harcèlement constant de la police ainsi que de la discrimination sociale subi par leur communauté, les client·es du bar interpellé·es puis l’ensemble des habitant·es du quartier de Greenwich Village se sont révolté·es.
Cet épisode est à l’origine de la Christopher Street Liberation Day Parade, qui est l’ancêtre de toutes les marches des fiertés (le terme gay pride n’est plus utilisé car étant trop restrictif). Pour rappel les prides sont des marches annuelles, à travers le monde, revendicatives pour les droits LGBTQIA+.
Un soutien total
La REV soutient pleinement Louna, ainsi que toutes les personnes minorisées, et rappelle son rôle de parti d’écologie radicale.
Tout ceci montre que la lutte pour les droits des personnes LGBTQIA+, en plus des autres luttes, est urgente et doit être prise à bras le corps par l'ensemble de la classe politique, et d'autant plus celle de gauche, avec radicalité.
Sources :
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/trans-/79047
https://wikitrans.co/2019/01/19/quest-ce-quune-transition/
https://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/genre/36604
https://dictionnaire.lerobert.com/definition/genre
https://www.history.com/topics/lgbtq/the-stonewall-riots
https://www.universalis.fr/encyclopedie/emeute-de-stonewall/
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